Valheim : vous auriez Thor de ne pas y jouer
Les jeux de survie / crafting, ce n’est pas neuf. Entre Rust, The Forest, Grounded, Ark… J’en passe et des meilleurs, ce n’est pas le choix qui manque. Et pourtant, c’est sur ce créneau qu’arrive Valheim, bien décidé à se faire son trou dans cette belle niche… A moins que le trou ne soit déjà fait, quand on voit ses chiffres de ventes.
Mais qu’est ce qui différencie Valheim de ses concurrents ? Evidemment, son contexte. Sans être révolutionnaire, il a le mérite d’être original dans le paysage du genre. Vous y incarnez en effet un viking tout juste décédé. A votre arrivée dans le monde des morts, on vous demande de combattre des divinités pour gagner votre place au soleil. Enfin… Nous résumons vite, mais c’est globalement l’idée. Et comme tous ses petits camarades, ce ne sera de toute façon pas l’histoire qui vous donnera envie de progresser dans Valheim.
C’est moche, mais c’est beau
L’autre point différenciant de Valheim, qui vous fera éclater le globe oculaire tellement il vous sautera aux yeux, c’est sa direction artistique. Le jeu s’inspire des premiers jeux 3D de l’ère 32 bits, en lorgnant surtout du côté de la PlayStation. Vous allez probablement vous dire que ce n’est pas une très bonne idée, puisque la 3D et les texture de cette époque ont très, très mal vieilli. Et pourtant… Valheim arrive à être magnifique. Et nous pouvons vous assurer que les photos d’écran de cette article ne rendent pas justice à la beauté du jeu. En ayant une gestion de la lumière particulièrement réussie, le monde de Valheim vous mettra des étoiles dans les yeux au moindre rayon de soleil transperçant les feuillages. Si un jour on nous avait dit que coller des textures pire que celles de Metal Gear Solid dans un jeu en 2021 serait une bonne idée, on aurait bien rigolé. Et pourtant, Valheim le fait, et il le fait bien. Encore la preuve que les développeurs indépendants n’ont pas fini de nous surprendre.
Et tu tapes tapes tapes…
Tout ça, c’est bien beau, mais qu’en est-il du gameplay ? Là encore, Valheim fait bel et bien partie des tous meilleurs de sa catégorie. Il ne révolutionne rien, mais il fonctionne. Vous devrez commencer par créer vos premiers outils pour vous faire un abri, pour crafter un établi, pour avoir de meilleurs outils et armes. Mieux équipé, vous pourrez explorer une plus grande zone de jeu et trouver de nouveaux matériaux, et ainsi de suite. La boucle classique du genre. Ajoutez à ça le fait que Valheim vous donne pour objectif d’aller tuer des boss de plus en plus forts et vous aurez bien du mal à éteindre le PC.
Mais le titre sait aussi proposer son petit lot d’innovations. Tout d’abord, il inclut un aspect RPG. Votre personnage gagnera des points dans certaines compétences. Ainsi le saut, la course, le bucheronnage ou votre maniement de la lance seront tous chiffrés. Pour les faire progresser, rien de plus simple, il suffira de les utiliser. A la manière d’un Morrowind, plus vous taperez avec une arme, plus cette compétence augmentera. Se faisant, Valheim parvient à rompre la monotonie du bucheronnage à la chaîne ou des longues phases de déplacement car, quand vous faites les actions les plus basiques, votre personnage progresse et c’est toujours satisfaisant. D’ailleurs, Dehell en parle très bien dans le Klub Moutarde 16.
Le dernier point qu’il semble primordial d’aborder avant de clore le sujet reste le système de construction. De par son contexte (la mythologie nordique, si vous avez suivi) Valheim propose un bon nombre d’options pour créer de magnifiques bâtisses. C’est presque un jeu dans le jeu : vous pourrez passer des heures à créer de magnifiques bâtiments. Bien que le titre se montre parfois rigide sur la manière d’agencer les éléments, vous pourrez globalement toujours vous en sortir.
Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
Oui, il fallait bien un sous-titre un peu cliché pour parler de l’aspect multijoueur de Valheim. En effet, si nous en parlons depuis le début comme s’il s’agissait seulement d’un jeu solo, Valheim est aussi jouable à plusieurs. Et si nous n’avons pas fait le distinguo entre le solo et le multi, c’est parce que dans les faits, ça ne change rien : vous pouvez démarrer une partie seul, inviter vos amis dans votre partie temporairement ou durablement, rejoindre la partie d’un ami avec le même perso et le même équipement, déplacer vos ressources d’une partie à l’autre… Les serveurs peuvent accueillir de 1 à 10 joueurs et la seule différence sera, à l’image d’un Diablo 3, le nombre et l’agressivité des adversaires qui iront croissants avec le nombre de guerriers présents dans la partie. Bref, c’est un sans faute pour le côté multijoueur… A condition que votre serveur tienne le coup. Comme il n’existe pas de serveurs officiels de Valheim (comprenez “fournis par le développeur”), ce sont les joueurs qui doivent héberger eux-mêmes leur serveur. Or, même avec une excellente connexion et une bonne machine, les ralentissements se font sentir dès que vous commencez à être plus de 4 ou 5 en jeu. Néanmoins, de nombreux services existent déjà pour avoir votre serveur Valheim dédié.
PS : les captures d’extérieurs faites pour cet article qui ont été prise en moins de 10 minutes, sur une nouvelle carte. La preuve que le jeu ne demande pas beaucoup de temps pour être joli !
PPS : le CSJMNT (Comité de Surveillance des Jeux de Mots Nuls dans les Titres) a fait une réclamation pour cet article. On fait le maximum pour corriger la situation au plus vite.
L’avis de Foine
Pour tout vous avouer, je ne suis pas très fan de jeu de crafting / survie. Je les trouve très souvent assez lourds. Pourtant, Valheim échappe à de nombreux écueils dans lesquels tombent ses concurrents. Par exemple, certains jeux vous obligent à vous nourrir pour survivre quand Valheim a fait le choix de faire de la nourriture un bonus qui facilite votre exploration.Alors oui, si vous voulez avancer dans le jeu, vous devez vous nourrir pour avoir une barre de vie acceptable, mais en revanche, lorsque vous voulez passer une session à construire une base, vous ne serez pas obligé de vous arrêter toutes les X minutes pour vous ravitailler. C’est une excellente idée qui permet de profiter du système de construction sans entrave.
Bref, je ne suis pas fan du genre mais les spécificités de Valheim m’ont convaincu. Alors pour peu que vous aimiez ce type de jeu, sautez dessus !
L’avis de Eliwenn
S’il y a un genre de jeu que j’adore, ce sont les jeux survie et d’exploration. L’aventure, la découverte, la satisfaction lorsqu’on parvient à apprivoiser l’environnement hostile, le bonheur de se construire un petit chez-soi chaleureux et sécurisant… Valheim offre tout ça. Les différents biomes apportent chacun leur lot de découvertes, d’ennemis et de difficultés, et la génération procédurale fait qu’on n’aura jamais deux fois la même partie. Le plaisir sera donc le même que vous jouiez en solo, avec des débutants complets ou des amis plus expérimentés.Attention toutefois, Valheim est très exigeant. Passé le premier boss, plutôt facile même sans préparation, la difficulté augmente très vite. Petit tips pour les gens comme moi qui préfèrent l’exploration à l’affrontement : il existe des cheats codes pour devenir invincible ou tuer les monstres proches lorsque vous jouez en solo. Un coup de pouce bien utile lorsque vous avez envie de progresser un peu plus vite. En multijoueur, en revanche, il faudra préparer vos expéditions assez minutieusement si vous ne voulez pas que votre groupe soit décimé en deux temps trois mouvements.
Le jeu fera également le plaisir des créatifs qui, après un petit temps de prise en main, pourront créer de fabuleuses structures.
Enfin, cela a été déjà abordé dans l’article mais la DA est un vrai régal pour les yeux. On ne peut que s’extasier devant les superbes effets de lumière qui nous font complètement oublier les gros pixels des environnements. L’ambiance sonore est également très réussie.
En conclusion, voici LA bonne surprise de ce début d’année. Que vous soyez un aventurier solitaire ou un groupe de valeureux explorateurs, vous vous amuserez de longues heures dans les contrées sauvages de Valheim.
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