Présentation de la Switch : nous aussi, on l’a testée

Le weekend du 14 janvier fut mouvementé du point de vue vidéoludique. C’est en effet ce weekend que la Nintendo Switch s’est montrée aux yeux du monde. Après une présentation rapide du concept en 2016, c’était enfin l’heure du crash test avec l’annonce du prix, de la date de sortie et du line up.
Bien que tout ceci se soit fait en ligne, Nintendo ne s’est pas arrêté là. Moult événements ont en effet été organisés à travers le monde pour présenter physiquement la Switch a la presse ce vendredi et au public ce weekend.

Voici donc notre humble retour sur notre session de découverte de 4h30. Pour l’occasion, c’est Foine qui prend la plume.

Des Joy-Con aux multiples talents

En premier lieu, nous étions là pour vérifier quelques points précis. Premièrement, tester le matériel. Que valent les Joy-Con et l’écran de la bête ? La console est-elle agréable à tenir en mode tablette ? La manette pro est-elle ergonomique ?
Deuxièmement, nous voulions aussi tester Zelda. Seulement Zelda ? Oui, à notre arrivée, seul Zelda nous intéressait vraiment. Mais vous verrez que finalement, ce n’est pas le jeu qui nous aura le plus marqué (promis, la suite va vous étonner…).

Bref, commençons avec le matériel. Que vaut la Nintendo Switch manette en main ?
Nous avons testé toutes les manières possibles et imaginables de jouer à la Switch :

  • Les Joy-Con connectés au Joy-Con charging grip
  • Un Joy-Con unique à l’horizontale
  • Deux Joy-Con indépendants
  • La manette « pro »
  • La console en mode « tablette » / « gamepad« 

Nous nous devons de vous préciser que toutes nos sessions on été très courtes : pas plus de 5 minutes par jeu. Il est donc difficile de vous dire si les manettes deviennent inconfortables au bout d’un certain temps.
Ceci étant dit, un premier constat s’impose : c’est de la bonne came. Aucune de ces prises en main n’est désagréable et le matériel, Joy-Con compris, semble solide.

D’ailleurs, parlons-en, de ces deux petits Joy-Con ! Un stick et 6 boutons sur aussi peu d’espace, c’est troublant… mais ça fonctionne bien ! De plus, chacun s’accompagne d’une dragonne qui l’élargit pour qu’il soit plus agréable à tenir. Nous avons notamment testé Bomberman sur cette petite manette et la partie s’est déroulée sans problème.
Pour des sessions multijoueurs, la Switch a donc l’énorme avantage d’inclure deux manettes avec la console. Mais le Joy-Con n’est pas qu’un contrôleur classique, c’est aussi une mini Wiimote. Il peut donc être utilisé « à la verticale » pour des jeux utilisant la détection de mouvements. Nous y reviendrons dans la partie consacrée aux jeux eux-mêmes.

Nous avons pu prendre en main les Joy-Con sur leur grip pendant une partie de Skylanders. Si le jeu était loin d’être passionnant (nous n’en reparlerons pas), il aura eu au moins eu le mérite de nous permettre de tester cela. C’est d’ailleurs là que réside le seul « point noir » que nous avons détecté pendant ces essais. La prise en main est bonne, rien à redire là-dessus. Cependant, comme vous l’avez sûrement vu, le stick analogique et les boutons sont très rapprochés sur les Joy-Con. Si, sur celui de gauche, ce n’est pas gênant, le stick frôle le pouce lorsque l’on doit atteindre les boutons X ou Y. Cela ne nous a pas paru suffisant pour bouger accidentellement le stick, mais nous n’avons joué que 5 minutes… À voir à l’usage, donc.

En revanche, la manette pro nous a fait une excellente impression. Elle ne révolutionne rien mais fait parfaitement son job. Mieux que ne le faisait la manette pro de la WiiU.

Pour finir sur le matériel, passons à la console elle-même. Si la Switch m’intéresse vraiment (Eliwenn étant moins enthousiaste que moi), c’est parce qu’elle est en même temps une console de salon et une console portable. Il me paraissait donc important de la tester en mode nomade, coincée entre deux Joy-Con. Et pour moi c’est clair, la Switch remplit totalement sa fonction. L’écran est grand, lumineux et nous n’avons rencontré aucun problème de visibilité dans le salon. Peut-être parce qu’il faisait sombre… Mais vu le nombre de spots qu’on s’est mangés dans les yeux, si l’écran avait été de piètre qualité, nous l’aurions vu. Fini l’aliasing dégueulasse de la 3DS XL, les 720p semblent largement suffisants pour cet écran. Alors oui, certains téléphones ont plus de pixels sur de plus petits écrans. Mais passé un certain stade, quand on ne distingue plus les pixels de l’écran, à quoi bon en mettre plus ? Augmenter le prix d’une console déjà trop chère ? Rappelez-vous : mettre ses yeux à 4 centimètres d’un écran, c’est juste bon pour de la VR, donc ne le faites pas.
Bref, troll mis à part, j’ai été convaincu par le fait que la console peut faire office de console portable. Elle paraît légère (difficile de juger quand la console est reliée au stand via un gros câble) et semble capable de résister aux transports.

Et les jeux, alors ?

Comme on le sait tous, ce sont les jeux d’une console qui font qu’elle restera dans les annales ou non. Il est donc temps de nous pencher sur ceux que nous avons pu tester.

Le stand Arms, à la fin de la session

Bomberman R

Le stand Bomberman fut l’occasion de faire un petit match à 4 en 3 points gagnants. Et que dire si ce n’est : « Ben c’est Bomberman quoi ! » On ne saurait faire plus classique ! On fait tout péter, de préférence en faisant sauter ses potes, tout en évitant les explosions. On retrouve les bonus classiques de la saga et les mécanismes habituels. En moins d’une partie, on se marrait avec de parfaits inconnus, la recette fonctionne donc toujours. Dommage que le jeu soit vilain.

Sonic Mania

Sonic Mania, c’est le fantasme absolu de tous les fans de Sonic. Un Sonic à l’ancienne. Et pour être à l’ancienne, il l’est ! Nous avons pu courir dans la Green Hill Zone telle qu’elle existe dans Sonic 1. Seuls quelques détails ont changé mais sinon, tout est là… en fluide ! Le jeu tourne évidemment comme un charme et les animations sont très détaillées (mention spéciale au saut sur un ressort).
Le jeu est une très belle combinaison des 3 premiers Sonic, avec Tails, les dashes et de beaux niveaux. On ne lui en demande pas plus.

1 2 Switch

Alors là, les enfants, je vais me faire plaisir. Collection de mini-jeux, 1 2 Switch est le « successeur » de Wii sports et Nintendo Land. Mais je vous rassure, il n’a de successeur que dans le fait qu’il veut permettre aux gens d’apprivoiser leur nouvelle console en s’amusant à plusieurs. Pour le reste, le jeu n’est en rien comparable à ses aînés. On me l’avait décrit comme étant « comme Wario Ware« . Eh bien si vous faites partie de ces gens-là, de deux choses l’une : soit vous n’avez rien compris à Wario Ware, soit vous n’avez pas joué à 1 2 Switch. La force de Wario Ware est de vous faire enchaîner des micro-jeux débiles à une vitesse tout aussi débile. Dans 1 2 Switch, non seulement les minis jeux ne sont pas marrants, mais en plus ils sont lents et inintéressants. Après deux minis-jeux, nous n’avons pas ressenti le besoin d’en essayer un troisième. Pour tout vous dire, quand on a essayé le jeu du samouraï, on allait trop vite pour lui. Il fallait bien attendre que le jeu nous dise de commencer à bouger pour qu’ensuite nous puissions… attendre que celui qui attaque daigne le faire. Bref, en tant qu’amateurs de jeux multijoueurs, on ne pourra que trop vous conseiller d’éviter cette chose, vendue bien trop chère (50  € !) pour un tuto. Si vous voulez vous amuser en jouant à la Switch à plusieurs, relisez le paragraphe sur Bomberman.

(Pour vous faire une idée, regardez le trailer, c’est tout aussi ennuyeux. Quand la bande-annonce évite de vous montrer le jeu, vous pouvez déjà présumer que ça va sentir le sapin.)

Mario Kart 8 Deluxe

Là-dessus, rien à dire non plus. Mario Kart 8 est excellent sur WiiU, il l’est tout autant sur Switch. Néanmoins, le nouveau mode bataille contient enfin de vraies arènes et ça, c’est cool. Après, est-ce que ce mode à lui seul vaut l’achat d’un jeu complet quand on a déjà la version Wii U… À vous de voir.
À noter tout de même : on a joué à ce Mario Kart avec un Joy-Con inséré dans un mini-volant, et je suis le premier surpris d’écrire que… c’était pas mal ! Je n’ai jamais aimé le volant de la Wii, mais là, pour une raison qui m’échappe, ça a bien marché. Peut-être est-ce dû au fait qu’on peut quand-même tourner avec le stick… Toujours est-il que ce nouveau volant est bien mieux pensé que son ancêtre pour Wiimote.

Fast RMX

S’il y a un jeu que je n’avais pas vu venir, c’est bien Fast RMX. Mais une fois arrêté devant la borne, mon sang n’a fait qu’un tour. De loin, le jeu avait l’air beau, rapide, dynamique… Y aurait-il un F-Zéro no name sur Switch ? Encore une fois, nous n’avons pu faire qu’une seule course, donc difficile de se prononcer. Mais la sensation de vitesse est là. Le gameplay est plutôt malin (on doit faire correspondre la couleur de notre vaisseau à celle des boosts sur la piste pour en bénéficier) et oblige une attention de tous les instants. À noter que le jeu sera jouable à 4 sur la même télé, ce qui augmente son capital sympathie. Bref, Fast RMX nous a fait une bonne impression. Reste à savoir si la qualité de l’ensemble des circuits sera au rendez-vous.

Arms

Autant Fast RMX était passé en-dessous de mon radar, autant Arms m’avait fait tiquer. On pourrait dire de lui que c’est le fils spirituel de Punch Out. Dans ce jeu, vous tenez un Joy-Con dans chaque main  et vous boxez naturellement avec vos poings. Ce qui m’a le plus surpris, c’est que même les déplacement sont gérés via la détection de mouvements. Jamais durant un combat vous n’aurez à toucher le stick. Et, oh surprise, ça fonctionne bien ! Rien à voir avec la boxe de Wii Sport. Ici on a vraiment affaire à un vrai jeu, avec des dashes, des sauts, des supers attaques, des directs, des crochets… Vous pouvez aussi choisir vos gants avant un round pour personnaliser vos attaques. Par exemple, vous pouvez sélectionner un gant classique dans la main droite et « le trident » dans la gauche. Alors, tandis que vous donnerez des coups classiques avec le gant droit, le gant gauche enverra trois projectiles sur votre adversaire. Le boomerang, lui, prendra votre adversaire à contre-pied en le contournant.

Malheureusement, la version d’essai ne contenait que 5 personnages. Même avec les combinaisons possibles avec les gants, c’est un peu chiche. Espérons que le jeu ait droit à un suivi aussi balaise que celui de Splatoon.
En résumé, Arms nous a fait une très bonne première impression et, si la profondeur de jeu est au rendez-vous comme nous avons cru l’apercevoir, il se pourrait que ce soit l’excellente surprise du lancement de la Switch. Evidemment, jouer à deux nécessitera l’achat d’une seconde paire de Joy-Con (85 €, ce n’est pas rien).

Zelda Breath of the wild

Maintenant que vous êtes arrivés jusque là, on peut vous le dire : nous n’avons pas pu le tester (oui, c’est moche). Au début de l’événement, les organisateurs ont demandé aux visiteurs de ne pas s’amasser devant Zelda pour ne pas tout bloquer et de revenir plus tard, lorsqu’il y aurait moins de monde. Arrivés dans la salle à 10h40, nous avons voulu commencer à faire la queue pour Zelda à 12h00. Malheureusement, à cette heure-là, les files d’attente étaient déjà closes. Nous ne pouvions plus faire la queue car il était improbable que nous ayons le temps de passer, alors même que la session se terminait à 14h45. Autant vous dire que je suis, encore maintenant, plus que salé. Mais bon… J’ai pu regarder le jeu de loin et, apparemment, le staff ne nous laissait pas jouer en paix et nous tenait la jambe H24. Je vais donc essayer de me consoler en me disant que jouer 5 minutes à Zelda sous tutelle n’aurait pas été une magnifique expérience.

L’avis de Foine

La Switch propose quelque chose de très TRÈS fort : sa portabilité. À l’heure actuelle, quand un jeu sort sur console et PC, le prendre sur console n’a pas de sens : j’ai mon PC sur ma télé et le jeu coûte moins cher. Maintenant, quand un jeu sortira sur PC et Switch, la question se posera. Car pouvoir jouer à son jeu partout, c’est, à mes yeux, un avantage indéniable.

 

Néanmoins elle possède des défauts non négligeables : le prix cumulé de la console jeux et accessoires… À 60 euros le jeu, plus 85 euros de manettes, plus 50 euros si on veut un deuxième grip… La note commence à être salée !
De plus le line-up n’est pas vraiment très fourni. À part Zelda, aucun jeu n’est un system seller… Et Zelda sort aussi sur WiiU ! Mais encore une fois… Pouvoir y jouer aux toilettes… Ça, c’est un argument de poids.

Bref, pas sûr de prendre la Switch tout de suite, mais plus tard, elle sera très probablement mienne.

L’avis de Eliwenn

Bien que Nintendo soit mon constructeur préféré, je ne pense pas m’offrir cette console à la sortie. Le concept de la Switch me plaît beaucoup mais le line up ne m’a pas convaincue pour l’instant.

 

Au terme de cette session d’essai, seuls deux jeux m’ont vraiment plu, Arms et Fast RMX. Or, ils ne me feront pas acheter la console : je sais que ce ne sont pas des titres sur lesquels je passerai des dizaines d’heures. Fast RMX reste un jeu de course et je n’affectionne pas particulièrement ce genre. A choisir, je pense donc que je lui préférerai toujours un Mario Kart 8… que je possède déjà sur Wii U.

Arms est vraiment mon coup de cœur sur ce salon mais l’investissement qu’il représente me refroidit immédiatement. Le jeu coûte 60 euros, auquel il faudra ajouter 85 euros pour l’achat d’un Joy-Con supplémentaire car je ne vois pas vraiment l’intérêt de ce titre en solo. Soit 145 euros pour un jeu qui, s’il a l’air vraiment fun à deux, peut potentiellement vite tourner en rond.

 

Et Zelda Breath of the Wild, LE jeu qui doit lancer la Switch ? J’avoue que je ne suis pas fan de cette série et que je n’achèterai donc pas la console pour ça. De plus, il est annoncé sur Wii U à la même date.

Les teammates Écrit par :

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