Dragon Nest Europe : un MMORPG classique mais sympathique

Après le test de The Elder Scrolls Online (TESO) la semaine dernière,  Les Teammates vous proposent de découvrir aujourd’hui Dragon Nest, un MMORPG coréen free-to-play plutôt sympathique malgré ses lacunes.

Difficile aujourd’hui de s’y retrouver au milieu des nombreux MMO free-to-play existants. S’agissant souvent de jeux de rôle, ces titres sont jouables gratuitement, de manière plus ou moins limitées. Certains restreignent l’accès gratuit à certaines zones du jeu ou plafonnent l’évolution des personnages, d’autres disposent d’une boutique d’objets payables en euros. C’est ce dernier système qu’a choisi Dragon Nest.

L’histoire est la suivante : « La déesse Altea, créatrice de la terre de Lagendia, est empoisonnée par sa mauvaise sœur Vestinel. Le poison ne peut être guérie à l’aide un antidote à l’aide du source du poison lui-même, le Graal Magique Vestinel, qui a disparu quelque part dans Lagendia. Les joueurs sont des héros de Lagendia qui doivent combattre des dragons maléfiques afin de trouver des pierres de puissance qui leur permettront de communiquer avec la déesse du Sommeil afin de trouver le Graal, de la réveiller et de sauver le monde. » (merci Wikipédia). Vous l’aurez compris, le scénario est ultra-classique : vous êtes un héros qui doit sauver le monde du mal à grands coups d’épée et de sorts dévastateurs.

Avant de vous lancer dans cette aventure épique, il vous faut vous créer un personnage. Là, c’est tout aussi classique : clerc, sorcière, académique, guerrier et archer.  Notez qu’une fois arrivé au niveau 15, vous aurez le choix entre deux spécialisations selon la classe choisie.
La personnalisation est également ultra-limitée : il n’est même pas possible de choisir son sexe ! Vous serez un homme si vous voulez être guerrier, une femme si vous préférez être mage. Vos choix se limitent, en gros, à la couleur de vos cheveux et de vos chaussettes. Pour avoir plus, il faudra passer à la caisse. C’est un peu frustrant, mais « c’est le jeu ma pauv’ Lucette » comme dirait l’autre. Enfin, la modélisation des personnages est assez datée. On fait donc ses premiers pas dans le jeu avec quelques a priori.

Dragon-nest-boss

Dragon Nest est sorti en 2010, mais sa version européenne n’a été lancée qu’en mars 2013. L’interface et les textes sont intégralement localisés en français. Vous n’aurez donc pas besoin de votre dictionnaire Harrap’s pour comprendre vos objectifs de quête. Malheureusement, on regrettera qu’Eyedentity Games n’ait pas jugé utile de proposer différents serveurs en fonction des principales langues européennes. Il n’y a qu’un seul serveur pour tout le monde. Si on verra parfois passer des messages en français, espagnol ou allemand, l’anglais reste largement majoritaire.

Cet unique serveur est divisé en plusieurs canaux : 4 canaux pour les joueurs de niveau 1 à 9, 4 pour les niveaux 10 à 24, 4 pour les joueurs de niveau 24 à 60 (permettant la pêche et la culture) et 4 canaux Colisée destinés aux combats entre joueurs à partir du niveau 10. Ils sont en permanence bondés, vous ne risquez donc pas de vous retrouver seul.

Votre ville de départ dépend de votre classe, chacune ayant une histoire différente. Après une courte intro, vous entrez dans le vif du sujet. Là, première bonne surprise : les environnements sont très jolis et l’ambiance de ce Dragon Nest Europe est plutôt agréable.

dragon-nest-gameplay

Le système de jeu est classique et la forme des quêtes plutôt répétitive. Vous devez parler à des PNJ dans les villes pour obtenir des quêtes,  quêtes impliquant le plus souvent de parcourir des donjons jusqu’au boss pour trouver une personne ou un objet. A la manière d’un Guild Wars, seules les cités sont ouvertes sur le monde. Toutes les autres zones sont instanciées : seuls vous et votre groupe pouvez y accéder.

Les donjons se composent de 3 niveaux aux environnements variés.
Les affrontements sont un élément central du jeu : si vous n’aimez pas dézinguer du monstre à la chaîne, passez votre chemin, Dragon Nest n’est pas pour vous. Sachez toutefois que ces phases sont particulièrement réussies. Les combats, sans ciblage, sont très dynamiques, et vous obtenez des récompenses en fonction du nombre de hits enchaînés. Vous chercherez donc toujours à faire le meilleur score possible. De plus, les armes utilisées donnent un véritable sentiment de puissance face aux ennemis, ce qui est très plaisant. On relèvera seulement un manque de lisibilité à l’écran lorsque les monstres et les dégâts sont trop nombreux. De plus, la caméra est parfois mal placée, ce qui oblige à taper à l’aveugle.

Dragon Nest Europe a pensé à ceux qui apprécient parfois de jouer aux MMO seuls et à ceux qui aiment le challenge. En effet, chaque donjon compte 4 niveaux de difficulté, de « Facile » à « Maître », ainsi qu’un niveau « Abyssal » si vous avez franchi le mode « Maître » avec brio. Le niveau conseillé et le nombre de joueurs recommandé sont également indiqués. Evidemment, plus vous choisissez un mode de difficulté élevé, plus l’expérience acquise à la fin sera importante.

Combo Dragon Nest Europe

Terminons sur ce qui devrait être l’aspect le plus important d’un jeu multijoueur en ligne : le multijoueur. Là, il faut dire que c’est assez décevant. Les quêtes à faire en groupe étant très peu nombreuses, les interactions entre les joueurs sont plutôt rares. De plus, aucun système de partage de quêtes n’a été implanté. Vous devrez donc énumérer les quêtes que vous possédez une à une pour trouver celles que vous avez en commun avec les membres de votre groupe. Et Dragon Nest Europe propose beaucoup de quêtes secondaires ! Sans compter que les quêtes des PNJ sont souvent découpées en de nombreuses étapes : il faut donc que tous les joueurs soient au même niveau pour que chacun en profite. Bref, jouer côte à côte vous facilitera grandement la tâche, mais c’est loin d’être idéal…

Pour conclure, Dragon Nest Europe est un jeu en ligne plutôt plaisant qui vous retiendra de nombreuses heures pour peu que vous appréciiez le bashing de monstres. Malheureusement, difficile de le considérer comme un véritable jeu multijoueur. Au-delà de son système multi lacunaire, vous ne croiserez personne en dehors des villes et le niveau de difficulté modulable des donjons vous permettra de vous passer aisément de coéquipiers.
Si vous voulez vous lancer dans une partie avec une personne située dans votre salon, vous apprécierez sûrement Dragon Nest. En revanche, si vous êtes un joueur 100% online, mieux vaut vous tourner vers un free-to-play comme Dungeons & Dragons Online.

Les teammates Écrit par :

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