Cult of the Lamb : enfin en coop !
Deux ans après sa sortie, le jeu de gestion de secte Cult of the Lamb vient de recevoir une mise à jour importante, permettant de jouer à deux en coopération locale. Nommée Unholy Alliance, elle intègre un nouveau personnage, la Chèvre, qui prêtera main forte au fanatique Agneau dans sa quête de pouvoir et de domination. On y a joué, on vous dit tout !
Le seigneur des agneaux
Si vous n’avez jamais entendu parler de Cult of the Lamb, cette intro ressemble peut-être à une partie de Kamoulox. Dans ce cas, quelques éclaircissements s’imposent. Dans ce jeu alliant construction de colonie et rogue-lite, vous incarnez un mouton, le dernier de son espèce. Alors que vous deviez être sacrifié par les quatre Prélats pour empêcher une obscure prophétie de se réaliser, vous êtes ressuscité par Celui qui attend, une mystérieuse déité retenue captive. Celui-ci vous demande, en échange de votre vie, de fonder un culte en son nom.
Dès lors, votre mission est claire : recruter de nouveaux adeptes et les mettre au boulot pour faire de votre secte un instrument puissant au service de votre nouveau Dieu. Votre objectif final sera de faire tomber les quatre Prélats pour libérer Celui qui attend.
Dans la pratique, le gameplay de Cult of the Lamb se compose de deux phases. Dans la première, vous développez votre culte en construisant de nouveaux bâtiments, en administrant vos adeptes et en consolidant leur foi au travers de sermons exaltants. Pendant la seconde, vous parcourez de dangereux donjons pour trouver des ressources et recueillir de nouveaux adeptes.
Dans sa structure, Cult of the Lamb fait beaucoup penser à Moonlighter, dans lequel on alternait entre la gestion de sa boutique et la chasse aux marchandises dans les donjons.
Mariage pieux, mariage heureux ?
Disponible depuis le 12 août gratuitement, la mise à jour Unholy Alliance vous permet désormais de vous faire aider par un ami dans cette valeureuse tâche. Passée une courte introduction, un second joueur peut se joindre à votre partie très simplement et incarner la Chèvre. L’intégralité de la campagne peut ainsi se faire à deux en coopération locale, sans limitation. Le joueur incarnant la Chèvre dispose des mêmes capacités que l’Agneau et peut réaliser les mêmes actions que lui.
Dans l’ensemble, le titre a été bien adapté pour le jeu à deux, particulièrement dans les petits détails. Par exemple, les joueurs prennent automatiquement la main en alternance sur les boîtes de texte ou les choix qui se présentent dans les donjons.
Certaines décisions posent toutefois question. On peut notamment regretter qu’il n’y ait pas d’écran splitté. Lorsque les deux personnages sont trop éloignés l’un de l’autre, la caméra choisit d’en suivre un (cela peut être le joueur 1 comme le joueur 2) et l’autre disparaît inévitablement de l’écran. C’est déjà ennuyeux lorsque vous vous occupez de votre culte, mais c’est carrément handicapant en donjon (même si la situation se produit peu).
Cette absence d’écran splitté est également gênante lorsqu’un joueur interagit avec vos ouailles : la fenêtre d’interaction occupe tout l’écran et coupe immédiatement l’autre joueur dans son action, ce qui peut être un peu frustrant.
Autre point à noter : la coopération rend le jeu plus facile. Penchons-nous par exemple sur la gestion des bonus en donjon. Lors de vos explorations, vous tomberez régulièrement sur un certain Clauneck, qui vous offrira des cartes de tarot. Ces cartes vous confèreront des avantages pour la suite de la run : plus de vie, plus de dégâts… En solo, il vous propose deux cartes et vous devez n’en choisir qu’une. En coop, il vous en propose toujours deux, mais chaque joueur doit en prendre une. Il n’y a donc pas vraiment de restriction : les deux bonus seront choisis par les joueurs. La seule difficulté sera de déterminer qui prend quoi, ce qui est rarement un grand dilemme.
Enfin, la puissance des ennemis ne semble pas s’adapter au nombre de joueurs. Il est possible d’augmenter manuellement le niveau de difficulté si vous le souhaitez mais, par défaut, le jeu vous opposera moins de résistance en coopération.
L’avis de Eliwenn
Qu’elle était attendue, cette mise à jour coop ! Cult of The Lamb avait cartonné à sa sortie et la possibilité de le parcourir à deux dans son intégralité était enthousiasmant.Dans l’ensemble, le pari est réussi. Massive Monster a plutôt bien fait le job et le jeu est globalement agréable à parcourir à deux. Cependant, l’ajout d’un mode en écran splitté quand les joueurs sont trop éloignés l’un de l’autre, à la façon d’un Streets of rogue, me paraît indispensable. Perdre son personnage de vue est déjà ennuyeux quand on gère sa secte, mais cela pose vraiment problème en donjon, d’autant plus que la lisibilité laisse parfois à désirer.
Et le jeu en lui-même, j’en pense quoi ? Eh bien mon avis est plutôt mitigé. Dans Moonlighter, j’avais commencé à ressentir une certaine lassitude peu après être arrivée au second donjon. C’est la même chose pour Cult of the Lamb. C’est amusant au début, les environnements sont très réussis, les visages et expressions de nos petites bêbêtes m’ont fait sourire, mais je trouve la boucle de gameplay très répétitive. On s’occupe de notre culte, on prépare les repas de nos adeptes, on nettoie les cacas qui trainent, on fait un sermon, puis on part en donjon pour récupérer des ressources, donjon qu’on doit refaire plusieurs fois pour atteindre le boss, et lorsqu’on l’a vaincu, on refait la même chose dans le donjon suivant. Je prends du plaisir lorsque j’y joue mais je n’ai pas ce petit goût de reviens-y, cette carotte qui me pousse à enchaîner les donjons et développer ma secte. Objectivement, ce n’est pas un mauvais jeu, mais j’en ressors un peu déçue après l’engouement qu’il a suscité.
L’avis de Foine
Je n’avais pas joué à Cult of the Lamb à sa sortie. J’avais pourtant vu l’enthousiasme général des gens et vraiment, le jeu semblait prometteur.Mais que voulez-vous, parfois on ne prend juste pas le temps d’essayer un jeu… Alors lors de l’annonce du mode coop’, Eliwenn et moi y avions vu comme un signe. Le signe qu’enfin, on allait jouer à ce jeu.
C’est donc vierge de toute expérience que nous avons testé Cult of the Lamb et tout le temps à deux. Pour faire simple, le jeu est bon. Que ce soit en solo ou à plusieurs, l’expérience est agréable. Les graphismes et les animations des personnages sont mignons et terrifiants à la fois. Le jeu est fluide et les interactions entre vous et vos cultistes sont particulièrement savoureuses.
La boucle de gameplay « gestion – donjon » fonctionne bien. On a envie de débloquer plus de bâtiments pour sa base. L’exploration des donjons, et le côté rogue-like qu’elle apporte, permet au jeu de ne pas être trop répétitif. Cependant, malgré tous ces bons points, je ne peux pas dire que je jouerai encore longtemps au jeu. On a vite l’impression d’avoir « tout vu », même si ce n’est pas le cas dans les faits car il y a beaucoup de choses à voir et débloquer. Toutefois, ces ajouts ne vont pas non plus vous tenir en haleine.
Bref, Cult of the Lamb c’est un peu comme Moonlighter, mais en plus joli, plus dynamique et avec la possibilité de jouer en coop. Un bon jeu, qui ne rentrera pas dans mon panthéon des meilleurs jeux, mais un bon jeu tout de même.
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