Descent : Légendes des Ténèbres. Entrons dans la troisième dimension

Descent : Légendes des Ténèbres. Entrons dans la troisième dimension

Pour infos

  • Nombre de joueurs1 à 4
  • Prix165 euros
  • Durée d'une partie2 heures
  • Acheter le jeu sur Ludum ou dans votre boutique préférée

En bref

Descent : Légendes des ténèbres est la troisième édition de la série de dungeon crawler Descent.

On aime :

  • L'alliance parfaite entre le jeu de plateau et le jeu vidéo
  • L'environnement qui se construit en 3D sous nos yeux
  • Les superbes figurines

On aime moins :

  • Une campagne peut-être un peu longue (~50 heures)
  • Son prix (165 euros)... mais il les vaut !

A la lecture de ce titre, vous vous dites sûrement que ça fait un moment qu’on y est, dans la troisième dimension. Depuis que le monde est monde, en fait. En revanche, dans l’univers des jeux de société, on a souvent du mal à décoller du sol. Il y a bien quelques exceptions, c’est certain, mais Descent va plus loin, et surtout et plus haut !

On prend les mêmes et on recommence ?

Première chose à dire, Descent : Légendes des Ténèbres est la troisième édition de Descent, un dungeon crawler situé dans un univers d’heroic fantasy assez classique. Nous avions un peu pratiqué la deuxième édition, qui avait la particularité d’être asymétrique : un des joueurs incarnait le « Seigneur du mal » et gérait les sbires qui s’opposaient aux héros.
Qu’apporte donc cette nouvelle édition ?

HAL vous veut du bien

Première énorme différence : plus besoin de Seigneur du mal. Maintenant, le jeu vient avec une application (gratuite) qui gère les monstres, ce qui permet à tous les joueurs de faire front contre l’adversaire.
Mais ce n’est pas sa seule utilité. C’est aussi elle qui sert de narrateur, incarne les PNJs, vous sert de hub entre les scénarios, affiche le plateau et les décors… Elle calculera également les dommages pendant les combats. Ça n’a l’air de rien, mais cela permet au jeu d’utiliser des mécaniques habituellement absentes des jeux de plateaux. Par exemple, certains effets d’armes ne s’activeront que dans X% des cas. Ainsi, le jeu ajoute de la complexité sans peser sur vos neurones pendant la partie.
L’ajout de l’informatique permet aussi la dématérialisation de nombreux aspects. Parmi eux, la gestion d’un inventaire, les choix que vous ferez pour vos personnages, les malus-bonus des ennemis… En d’autres termes, elle aura le rôle du maître de jeu et ne laissera à votre charge que le plaisir de jeu.

Autre grosse différence avec l’ancienne édition : vous incarnerez non plus un personnage mais tout un groupe. Le jeu vous oblige à utiliser certains personnages en fonction des scénarios, ce qui vous force à changer votre manière de jouer d’une partie sur l’autre.

Toujours plus loin, plus fort, plus vite

Dernière différence importante : le plateau. Le principe est exactement le même que pour le Seigneur des anneaux, c’est-à-dire que vous découvrez les lieux en progressant dans le scénario. Mais là où Descent va plus loin, c’est par son relief. Le jeu est en effet fourni avec beaucoup d’éléments de décors et, surtout, avec des piliers qui permettent de surélever les morceaux de plateau. Il y a 3 altitudes possibles pour le terrain de jeu, à laquelle on ajoute des arbres, étagères, coffres et tous les autres éléments de décor. Le plateau est donc vraiment magnifique. Le relief ajoute vraiment quelque chose et permet un niveau d’immersion rarement vu dans un jeu de plateau de ce type.

Toutefois, un beau plateau fait-il un bon jeu ? Évidemment non, mais Descent est avant tout un jeu de plateau bien fait. Le système de jeu est, comme tout bon système, simple à comprendre mais assez complexe pour vous faire réfléchir avant d’utiliser vos précieuses actions. On ne détaillera pas tout ici, mais le cœur du système se base sur des cartes recto/verso que vous retournerez pour faire varier les compétences de votre personnage pendant la partie. Chaque personnage ayant ses propres caractéristiques et compétences, le héros et la manière avec lesquelles vous aborderez les problématiques seront essentielles pour triompher du mal.

Pour finir, il faut noter que même si Descent : troisième édition est un jeu à scénarios, et donc théoriquement jouable une seule fois, la campagne proposée est très longue. Comptez une cinquantaine d’heures pour en venir à bout.

L’avis de Foine

Descent est un magnifique jeu. Ses figurines, que ce soit celles des personnages ou des ennemis, sont d’une qualité époustouflante.

J’ai aussi rarement vu un jeu d’une telle ampleur avoir un système de jeu aussi simple. C’est presque l’anti-thèse de Mage Knight. Tout est fluide dans Descent. C’est probablement dû à l’application qui prend une part de notre travail, mais en fait ce n’est que pour nous laisser le plaisir du jeu et nous décharger de la charge mental de se souvenir de règles compliquées. C’est purement et simplement le seul « gros jeu » que je suis capable de ressortir plusieurs mois après l’avoir rangé et faire une partie sans même relire les règles en vitesse.

Alors oui, le jeu est cher. Est-ce qu’il est sur-produit ? Je n’en suis pas certain. Ses ambitions en termes de plateau de jeu impose d’avoir tout ce matériel ! Et j’avoue que, devant ces figurines, je perds tout bon sens.

Bref je le dis, je le répète : Descent est un excellent jeu. Si vous pouvez vous l’offrir, si vous aimez un tant soit peut les dungeon crawler, foncez.

L’avis de Eliwenn

Descent : Légendes des ténèbres est pour moi la fusion parfaite entre le jeu de plateau et le jeu vidéo. En général, je n’apprécie pas beaucoup les jeux de plateau avec une application. Pour moi, c’est comme mettre une date de péremption sur la boîte. Il suffit que l’appli soit supprimée, parce que le jeu est trop vieux par exemple, et on ne pourra plus jamais y jouer.

Pourtant, j’ai accepté de mettre un budget conséquent dans l’achat de ce Descent et je ne le regrette pas. Sur la forme d’abord, ce plateau de jeu qui se construit petit à petit en 3D apporte une nouvelle dimension (haha) au donjon-crawler en intégrant la notion de hauteur. Certains éléments seront donc plus ou moins accessibles. De son côté, l’application rend interactifs tous les objets qui parsèment votre plateau de jeu, donnant parfois lieu à des tests de compétence (pour ouvrir un coffre ou lire un document par exemple). L’application permet également de donner à nos héros une personnalité en forgeant une véritable narration : ce ne sont plus juste des statistiques, mais des êtres avec une histoire, des sentiments, des rêves, que vous allez faire évoluer au fil de la campagne en influant sur leurs décisions.

Autre élément emprunté au jeu vidéo : le fait de ramasser de nombreuses ressources durant chaque mission, ressources que l’on pourra ensuite combiner pour créer des améliorations pour notre équipement. Ces nouvelles capacités et statistiques seront intégrées automatiquement dans l’application et déclenchées au moment opportun.

Alors certes, cela beaucoup moins de matériel à gérer que dans l’édition précédente. (Nous avions d’ailleurs acheté une boîte à vis pour ranger tout ça). Mais on gagne clairement en confort de jeu ! Tout ce qui est un peu ennuyeux à gérer dans les donjon-crawlers est désormais entièrement pris en charge par l’appli. La quantité de règles à retenir est donc bien moindre et on peut désormais se concentrer sur l’essentiel et, surtout, le plus fun.

Je ferai tout de même UN reproche à ce Descent : c’est long. C’est TROP long. Nous avons plus de quarante heures de jeu et on ne sommes pas encore au bout. La campagne principale est déjà longue mais le jeu se paye le luxe d’insérer des interludes narratifs entre deux scénarios. Ces interludes sont secondaires et totalement facultatifs mais ils développent le background de certains personnages et on est donc tentés de les faire quand même. Inutile de préciser qu’on n’envisage pas d’acheter l’extension (« La guerre du traître ») puisqu’on n’est même pas sûrs de venir à bout un jour de la boîte de base ! Cela dit, ça n’enlève rien à la qualité du jeu. Descent : Légendes des ténèbres est un excellent donjon-crawler, et même le meilleur pour moi à l’heure actuelle.

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