
Le coin du solo : Daydream
Aujourd’hui, j’inaugure une rubrique qui me trotte en tête depuis un moment. Car oui, si j’adore jouer à plusieurs, et notamment en duo (d’où le titre du blog), j’ai depuis toujours une petite faiblesse pour les jeux qui disposent d’un solo. Il y a quelques années, je m’étais même offerte Trickerion et son extension pour moi seule (que j’ai depuis revendu puisque le solo était d’une telle complexité que je n’ai pas dû y jouer plus de deux ou trois fois dans cette configuration).
Bref. Je l’assume : j’achète souvent des jeux de société dans l’optique d’y jouer seule et la présence d’un mode solo est clairement LE truc qui peut me faire passer à la caisse. Avec le temps, j’ai toutefois appris à mieux connaître mon profil de joueuse et à laisser de côté les jeux experts. Je me rends bien compte que je ressors assez peu les gros jeux, la perspective de passer 30 minutes à tout installer rien que pour moi suffisant généralement à me décourager. Désormais, lorsque j’ai envie de me faire un de ces jeux et que je n’ai personne sous la main, je m’en remets généralement à Board Game Arena et ça me convient parfaitement.
Voilà donc une (trop) longue introduction pour vous présenter mon jeu solo du moment : le roll and write Daydream.
Sur le papier, Daydream ne diffère pas beaucoup d’un « Welcome to » ou d’un « Trek 12 ». Vous devez placer des chiffres sur un plateau en veillant à faire des suites, tout en anticipant les futurs numéros afin de ne pas vous retrouver bloqué. Et dit comme ça, en tout cas pour moi, ça ne fait pas rêver. (D’ailleurs, je vends toujours Trek 12, n’hésitez pas à me laisser un commentaire si vous êtes intéressé.)
Si la Lofi Girl avait son jeu
Dans la forme, en revanche, ça change tout. Car dès sa boîte, Daydream mise sur le cosy : des tons pastels qui tirent sur le rose, un chat mignon, une jeune fille douillettement installée dans des coussins moelleux avec un casque sur les oreilles… Je ne serais pas surprise que l’illustratrice, Memé Candia, ait passé quelques heures sur les radios de la Lofi Girl.
Côté matériel, on reste dans le ton. Les plateaux, dont les couleurs vont du saumon au rose, nous dressent l’intérieur d’une chambre chaleureuse où notre chat et notre jeune fille se prélassent. Les feutres et les dés sont violets. Quant aux chiffons, violets eux-aussi, ils sont en forme de… nuages. Tout dans Daydream nous invite à prendre un moment de détente pour nous, confortablement installé dans notre canapé ou notre lit, un grand mug de thé vert au jasmin à portée de main. Et ça, ça me parle.
Passé l’examen visuel, Daydream est exactement le genre de jeu que je recherche pour me détendre le soir : rapide à mettre en place, joli et suffisamment malin pour ne pas me lasser au bout de trois parties.
La règle de base est simplissime : à chaque tour, vous lancez deux dés et placez les chiffres obtenus dans les cases (les nuages) encore disponibles. En complétant une ligne/colonne avec des chiffres tous différents, vous aurez le droit d’entourer un objet sur votre étagère. Le nombre d’objets entourés déterminera votre score en fin de partie.
Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez renoncer à un dé par lancer et entourer une feuille au bas du plateau. Cela vous permettra par la suite de modifier le résultat de vos dés de + ou – 1. Attention toutefois à ne pas abuser de cette solution en solo, puisque chaque duo de feuilles ainsi entourées déduira un objet entouré de votre score final.
Un jeu qui se plie en quatre pour notre plaisir
Ça, c’est pour la règle de base. Mais la force de Daydream, c’est sa modularité. Le plateau peut se plier et se déplier pour créer des tableaux différents, avec plus ou moins de challenge. Si vous réussissez à obtenir un bon score, vous pourrez ensuite passer au niveau supérieur, qui ajoutera plus de complexité en intégrant de nouvelles règles. Au total, Daydream propose huit combinaisons de plateau, à sélectionner selon votre humeur, votre concentration et le temps dont vous disposez. Avec chaque combinaison vient un tableau de score, qui vous indiquera si vous avez atteint un score honorable.

Si Daydream ne détrône pas le flip and write Fliptown dans mon coeur, il a le mérite de proposer des parties courtes et amusantes avec un minimum de matériel. Ça s’installe en 2 minutes et ça se joue en 15, c’est malin, adaptable, mignon… et ça détend. C’est totalement ce que j’attends de ce type de jeu et Daydream remplit donc son contrat à 100%.
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