Quadropolis : Sim City en jeu de plateau, c’est possible
Chez les Teammates, vous le savez maintenant, on aime bien les jeux de gestion. Ils ont cet avantage de faire turbiner nos méninges à plein tube et on aime ça. Ça nous permet de nous sentir très intelligents par moment (on passera sous silence les autres moments où on se sent terriblement cons).
Nous nous sommes donc lancés dans Quadropolis, un jeu de plateau dans lequel vous devez aménager la plus belle des villes. Un peu dans l’esprit d’un Sim City, il sera question d’agencer vos quartiers de façon à faire un maximum de points à la fin de la partie.
Pour ce faire, chaque joueur possède un plateau où il bâtira sa ville. Au centre de la table se situe le plateau de réserve des quartiers. C’est dans ce plateau que vous choisirez les quartiers à ajouter à votre cité.
Vous obtenez aussi quatre architectes, numérotés de un à quatre, car les choses de la vie sont bien faites. Durant votre tour vous devez récupérer, si vous le pouvez, un des quartiers disponibles sur le plateau. Mais pas n’importe comment ! Il vous faudra utiliser un de vos architectes et le placer à côté du plateau, le numéro de ce dernier déterminant quel quartier vous pouvez prendre. Chaque phase de jeu comptera donc 4 tours (ou 5 en mode expert, avec un architecte supplémentaire).
Par exemple, en mettant votre architecte numéro 4 sur la deuxième ligne, à droite du plateau, vous récupérerez le quartier de cette ligne située dans la 4ème colonne en partant de la droite. Notez que le joueur suivant ne pourra pas récupérer de quartier situé dans la même ligne ou la même colonne.
Une fois votre quartier récupéré, il faut le construire dans votre ville. Là encore, des règles d’urbanisme élémentaires s’appliquent. Pour faire court, vous ne pourrez construire ce quartier fraîchement acquis que sur un case correspondant au numéro de votre architecte, que ce soit une zone, une ligne ou une colonne de votre plateau, un « 1 » doit concorder avec un « 1 » de votre terrain de construction.
Déjà là, on sent que vous avez mal à la tête, mais ce n’est pas fini ! Placer ces quartiers, c’est bien. Les placer pour qu’ils rapportent un maximum de points, c’est mieux ! Chaque quartier répond donc à certaines règles. Il vous faudra des habitants pour en activer certains, de l’énergie pour en activer d’autres… La valeur de certains d’entre eux étant aussi dépendante de leur position vis-a-vis des autres. Par exemple, les parcs rapportent des points s’ils sont à côté d’habitations et les ports s’ils sont sur une même ligne ou colonne. Et nous ne faisons là qu’un inventaire rapide des règles de bases ! Il existe aussi une version expert des règles qui rajoute un type de bâtiment et change totalement le plan de construction de votre ville.
Vous l’aurez compris, rien n’est à laisser au hasard et gérer en même temps l’agencement de votre ville, les ressources nécessaires à son bon fonctionnement mais aussi surveiller les besoins de l’adversaire pour ne pas vous faire chiper le quartier que vous convoitiez vous demandera une belle gymnastique mentale.
L’avis de Foine
Il n’est pas facile de réussir un bon jeu de gestion. Si vous mettez trop de contrainte et de règles, personne ne sera capable de se souvenir de tout et donc, d’apprécier complètement le jeu. À l’opposé, avoir un jeu trop simple implique des mécanique trop vite maîtrisées et trop peu de possibilités.
Quadropolis arrive à taper dans le juste milieu de cet équilibre entre complexité et accessibilité. Je trouve que son système de jeu permet facilement de préparer son plan d’action tout en y mettant assez d’aléatoire pour que vous ne puissiez pas produire continuellement la même métropole.
Oui, j’adore ce jeu. Il est simple à comprendre – comptez quand même une partie de chauffe pour bien vous familiariser avec les différents quartiers et leur manière de rapporter des points – simple à mettre en place mais peut devenir un véritable casse-tête pour peu que vous soyez un poil un maniaque de l’optimisation de l’espace.
L’avis de Eliwenn
Lorsqu’on découvre les règles de Quadropolis, on se demande d’abord comment on va bien pouvoir retenir tout ça. D’ailleurs, la première partie ressemble un peu à ça : « Bon, alors si je mets un parc ici, il faut mettre un immeuble là, puis un autre ici, et… flûte, il me manque ce pion-là pour l’activer, que je dois récupérer avec cette autre tuile que je vais mettre dans ce coin-là mais… arf, j’ai déjà utilisé l’architecte n°3. Bon, il va falloir changer de stratégie. »
Et puis, passé ce tour de chauffe, on s’aperçoit que c’est loin d’être aussi compliqué que ça en a l’air. Mieux, c’est même assez fun. L’interactivité, même à deux, est bien présente, et il ne sera pas rare de se mettre mutuellement des bâtons dans les roues. Cela vous obligera souvent à réadapter votre stratégie de départ.
Le nombre de tuiles disponibles sur le plateau central dépend du nombre de joueurs, ce qui permet un jeu toujours intéressant que vous soyez 2, 3 ou 4. Pour avoir joué à 2 et à 4, les parties restent amusantes à chaque fois. Cependant, gardez à l’esprit que la difficulté de mener vos objectifs à bien augmentent avec le nombre de joueurs : à 4, vous avez bien plus de risques de vous faire subtiliser la tuile dont vous avez besoin.
Enfin, précisons que chaque joueur dispose d’une aide de jeu récapitulant très simplement la manière dont seront décomptés les points en fin de partie. Elles aident vraiment à s’approprier les règles dans les premières parties.
En bref, Quadropolis est un jeu de réflexion bien fichu, aussi agréable à 2 qu’à 4 et dont les parties sont suffisamment courtes pour qu’on le ressorte facilement. Petite astuce : retenez bien qu’en cas d’égalité à la fin, le vainqueur est celui qui possède le plus d’habitants. Ça peut servir, la victoire m’a déjà échappé à cause de ce petit détail…
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