Room 25 : Cube et Labyrinthe sont sur un plateau

On ne le dira jamais assez : le propre d’un bon jeu, c’est d’être simple à comprendre et à expliquer tout en ayant une profondeur lui offrant de la rejouabilité. Dans ce domaine, des jeux tels que Horreur à Arkham, Zombicide ou Robinson Crusoé, bien que très bons, ne sont pas bons élèves. En effet, ils demandent de l’expérience et souvent plusieurs échecs avant de savoir enfin comment se sortir du pétrin dans lequel on est.

Room 25 se veut plus accessible et facile à prendre en main, les parties durant une trentaine de minutes en moyenne.

Vous incarnez un candidat d’émission de télé-réalité dont l’objectif est de s’enfuir d’un « complexe » par la room 25. Rien de bien compliqué me direz-vous, et vous auriez tort. Beaucoup d‘obstacles et de pièges se dressent entre vous et la sortie. A vrai dire, le complexe lui-même est votre adversaire. Il se compose de 25 pièces, chacune possédant l’un des 3 niveaux de danger suivants :

  • Sans danger : rien ne se passe dans cette pièce. Vous aurez peut-être même droit à un bonus !
  • Obstacle : ces pièces ralentiront d’une manière ou d’une autre votre progression dans le complexe
  • Danger mortel : on ne rigole plus. Ici vous avez beaucoup de chance d’y laisser la vie, parfois sans préavis.

Au début d’une partie, toutes les pièces hormis l’entrée sont retournées face cachée sur la table. Evidemment, vous n’allez pas vous déplacer « au petit bonheur la chance » dans de telles conditions. Votre personnage dispose donc de 4 actions :

  • Regarder : vous permet de scruter l’une des pièces voisine à la vôtre , sans la montrer aux autres joueurs
  • Se déplacer : passer dans une pièces voisine
  • Pousser : vous permet de balancer un de vos petits camarades dans une pièce adjacente (cette action est interdite depuis la zone de départ)
  • La dernière action – ici, vous allez comprendre la référence du titre à Labyrinthe – permet de déplacer une ligne ou colonne du plateau dans le sens de votre choix. La pièce qui sort du complexe est alors remise de l’autre côté du plateau.

Évidemment, vous ne pouvez pas faire toutes ces actions en un tour. Les tours de jeu se divisent en deux phases : la programmation puis l’exécution. On retrouve ce même système dans le récent Colt Express. Durant la phase de programmation, vous choisissez deux actions sur les quatre, ainsi que l’ordre dans lequel vous voulez les faire. Durant l’exécution, les joueurs révèlent leurs actions et les réalisent. Tout le sel du système étant d’arriver à lire dans la tête de vos compagnons ou adversaires pour les piéger ou coopérer pour sortir vivant du complexe.

Car si Room 25 peut se jouer en coopération, c’est dans le mode « traître » qu’il prend toute son ampleur. Dans ce mode, jusqu’à deux des participants sont des gardiens dont le but est de tuer un maximum de participants. Au départ, chaque traître avance à visage couvert mais il peut, s’il le désire, révéler sa vraie nature pour gagner le droit de ne plus avoir à planifier ses actions à l’avance. Un avantage indéniable vis à vis de ses concurrents.

Bref vous l’aurez compris, il ne sera pas facile de sortir du complexe… Ou en tout cas, pas les pieds devant.

L’avis de Foine

Rien de tel qu’un jeu qui vous fait douter de tout le monde à l’instant même où la partie débute. C’est vraiment ce que j’ai aimé dans Room 25, et plus particulièrement le mode « suspect » : la pointe de stress en découvrant quel rôle on jouera, puis le combat psychologique qui commence.

Finalement, le jeu se révèle bien plus intéressant quand ce sont les humains qui s’opposent que lors d’une partie contre le jeu lui-même, ce dernier n’offrant pas trop de résistance.

En conclusion, vous l’aurez compris, tout le sel du jeu se trouve dans le mystère et la confrontation entre les joueurs. Prévoyez donc d’être au moins 4 si vous voulez passer de vrais bons moments, car avec moins de joueurs, le jeu s’essoufflera vite.

L’avis de Eliwenn

Room 25 est une bonne surprise, puisqu’il possède tous les ingrédients qui font d’un jeu une réussite : des règles rapidement assimilables, une ambiance bien présente, un challenge relevé, des parties relativement courtes et de nombreuses interactions entre les joueurs. On appréciera donc de sortir la boîte lors d’une soirée entre amis. Le mode Suspicion (4 à 6 joueurs) est clairement le plus amusant : chacun se soupçonne alors même qu’il n’y a peut-être aucun gardien en jeu.

Le titre possède quand même un point faible : les salles peu variées. Hormis l’entrée et la room 25, il n’y a que 14 types de salles, sachant que chaque partie demande toujours plus ou moins les mêmes. Room 25 se renouvelle donc assez peu. Pour améliorer ce point, il vous faudra débourser une trentaine d’euros pour vous offrir l’extension  « saison 2 », soit le prix de la boîte de base.

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