Horreur à Arkham, le jeu de cartes : l’horreur vous suit partout

Horreur à Arkham est un jeu qu’on adore : l’ambiance glauque, l’angoisse lorsqu’on retourne une carte, les portails qui s’ouvrent les uns après les autres et nous laissent cette impression de ne rien maîtriser de ce qui se passe… Le souci, c’est qu’une partie prend bien 2h30, sans compter l’installation. De plus, la boîte pèse son kilo et il faut posséder une table de réunion pour être confort. Du coup, on ne va pas se mentir, ce n’est pas vraiment le genre de jeu qu’on peut emmener partout pour faire une petite partie sur le pouce.

Et puis est arrivé, en novembre 2016, Horreur à Arkham, le jeu de cartes évolutif en
coopération pour 2 joueurs (solo possible). Aussitôt découvert, aussitôt acheté, évidemment.

Comme son grand frère, il se passe dans l’univers du mythe de Chtulhu, imaginé par Lovecraft. Première constatation : il est très différent de ce que l’on trouve actuellement sur le marché en termes de jeu de cartes évolutif. Coopération oblige, il offre un système de jeu plutôt original.

Dans Horreur à Arkham le jeu de cartes, vous jouez une campagne divisée en 3 scénarii. Ne vous inquiétez pas, ceux-ci peuvent être rejoués à l’infini car ils servent surtout de trame narrative. Chaque joueur commence par sélectionner le personnage avec lequel il va jouer et récupère le deck correspondant. 5 personnages sont disponibles dans la boîte de base : le gardien, la chercheuse, la mystique, le truand et la survivante… Tous disposent de cartes (soutien, compétence, événement) qui leur sont propres et qui vont donc impliquer une stratégie particulière. Par exemple, le gardien sera plutôt offensif, la survivante pourra plus facilement s’extraire d’une situation difficile… La manière dont vous jouerez variera donc grandement en fonction du personnage choisi.
Chose intéressante, certaines de ces cartes peuvent être employées de deux façons. En effet, elles offrent une capacité spéciale ET un bonus de compétences (volonté, intelligence, lutte ou agilité). Vous pourrez, au choix, les utiliser pour leur capacité ou les « sacrifier » pour mettre toutes les chances de votre côté lors d’un test de compétences.

En haut à gauche, les bonus de compétences offerts par la carte

Un scénario se présente sous la forme de deux paquets de cartes, l’un constituant le déroulé de l’histoire, l’autre la progression des forces du mal. Sur chaque carte du premier paquet est indiqué le nombre de pions indices requis pour avancer dans le scénario. Lorsque vous en avez récupéré suffisamment, vous prenez la carte suivante dans le deck pour connaître votre nouvel objectif.
Les cartes du second paquet vous indiquent le nombre maximum de jetons fatalité que vous pouvez supporter. Si d’aventure vous dépassez cette limite (et cela arrivera, ne vous en faites pas), vous passez à la carte suivante dans le deck et vous serrez les fesses.

Chaque scénario prend place dans un environnement composé de plusieurs lieux. Au cours votre partie, vous naviguez entre ces différents endroits pour tenter de récupérer des indices et essayez d’éviter les monstres et galères en tous genres. Pour ce faire, vous disposez de plusieurs actions lors de votre tour : piocher une carte pour étoffer votre deck, activer une carte, récupérer une ressource (nécessaire à certains objets), combattre… Mais attention ! Le temps file et les forces ténébreuses ne vous attendront pas ! Le jeu étant coopératif, vous devrez absolument communiquer pour optimiser vos actions et agir avec efficacité.

Plusieurs modes de difficulté sont disponibles. Plus celui-ci sera élevé, plus les tests de compétences seront difficiles. Un conseil : soyez humble et commencez par le mode le plus facile, il vous donnera déjà pas mal de fil à retordre.

Au terme de chaque partie, vous noterez la situation dans laquelle vous vous trouvez à la fin du scénario, ce qui influera sur le suivant. Notez que la mort d’un des personnages ne mettra pas fin à la campagne mais qu’elle peut vous compliquer la tâche par la suite. Heureusement, la fuite est (presque) toujours une option…

Ce bon vieux Roland en aura vu passer, des horreurs…

L’avis de Foine

Aaaaah… Arkham. On a déjà vécu tant d’aventures dans cette ville qui se sont terminées par « vous êtes dévoré » qu’il était évident qu’on souhaiterait y retourner.

Amis masochistes, Arkham le jeu de cartes vous offre enfin ce dont vous rêviez tant : la possibilité de transporter partout votre instrument de torture préféré.
Je trouve l’ambiance de cet Horreur à Arkham très semblable à son cousin jeu de plateau. C’est glauque, terrifiant et vous ne savez jamais ce qui va vous tomber sur le coin du visage avant que votre personnage meure ou devienne fou.
Comme n’importe quel jeu de cartes, Horreur à Arkham possède une re-jouabilité infinie, car si le jeu se base sur des scénarii, ces derniers ne servent que de mise en contexte. Dans les faits, l’aléatoire s’invite dans la partie et ce n’est pas parce que vous connaîtrez d’avance ce qu’il faut faire pour gagner que vous pourrez prendre le jeu de vitesse. À ce petit jeu là, c’est toujours le jeu qui gagne.

En conclusion, Horreur à Arkham le jeu de cartes est bel et bien ce qu’on attend de lui. Si vous aimez le jeu de plateau et les jeux de cartes évolutifs, vous ne pourrez pas être déçu. Bon je vous laisse, je dois aller pleurer : ce jeu, il est vraiment trop méchant.

L’avis de Eliwenn

Bien que très différent du jeu de plateau dans son système de jeu, l’essentiel est là. On retrouve la même ambiance pesante, le même sentiment d’urgence… et la même difficulté retorse. Horreur à Arkham ne vous fait JAMAIS de cadeau ! Pour tout vous dire, nos personnages ne sont pas ressortis indemnes de nos premières parties, loin s’en faut. Mais galérer fait partie du jeu, et c’est même ce qui fait une bonne partie de son intérêt ! Chaque progression, même minime, nous donne un grand sentiment d’accomplissement.

L’interactivité et l’entraide sont au cœur de chaque partie, notamment grâce aux capacités spéciales de chaque personnage. A vous ensuite de trouver les duos qui fonctionnent le mieux.

Enfin, un dernier mot sur la direction artistique. Comme pour le jeu de plateau, les illustrations sont superbes et participent grandement à l’immersion. La première chose que l’on a faite après avoir acheté le jeu, c’est s’offrir des protège-cartes !

Si vous aimez l’univers sombre et macabre de Lovecraft et que la difficulté ne vous fait pas peur, Horreur à Arkham le jeu de cartes vous plaira sans aucun doute.

Les teammates Écrit par :

Un commentaire

  1. Lorna
    26 mai 2017
    Reply

    Merci pour cet article. Je n’avais jamais entendu parler d’Horreur à Arkham ! J’aime bien les jeux de cartes et ça me plairait d’essayer celui-ci. En tout cas, j’ai pu constater que ce titre demande beaucoup de concentration.

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